La Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1789 a également fait l’objet d’une critique qui rejoint et complète celle réalisée par le CRC. Vous la trouverez sur la chaine YouTube intitulée L’art de L’Etre dans la liste de lecture DDHC – Analyse de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen.
Les membres du Cercle du Renouvellement Constitutionnel présentent leurs définitions des termes “Solidarité, Fraternité”.
Christian
- Solidarité
Rapport existant entre des personnes qui, ayant une communauté d’intérêts, sont liées les unes aux autres, et par extension, sentiment d’un devoir d’assistance envers les membres défavorisés du groupe général de l’espèce humaine. - Fraternité
Lien de solidarité unissant tous les membres de la famille humaine au motif qu’ils sont considérés comme étant tous frères.
Luc
- C3-A13-S8 – Solidarité
Médiation positive entre individus et/ou collectifs les faisant agir comme s’ils étaient une seule entité. Elle est le plus souvent limitée par champ ou un degré d’applicabilité. - C3-A13-F4 – Fraternité
Médiation positive entre la Liberté et l’Égalité, valeurs entrant parfois en contradiction, par l’adhésion à une entité supérieure commune : La communauté de destin National. Elle est une instanciation de la Solidarité.
Jean-Charles
- Fraternité
Outre la définition de sens commun (lien de parenté ou lien affectif), Fraternité subit deux principales distorsions/extensions de sens.
– Sentiment de Parenté universelle, liens horizontaux à partir d’une sacralité verticale (religieuse ou laïque). Concorde implicite et inconditionnelle entre les être humains. Fratitude.
– Sentiment d’appartenance communautaire qui fabrique du « Nous » contre du « Eux ». Ciment qui scelle l’adhésion obligatoire au clan. Frérocité.
Définition pragmatique : traité de non-agression
– Concept élaboré par nécessité suite au constat du rapport de force défavorable à l’Homme isolé dans la Nature, sous forme de traité de non-agression et d’amitié entre les Hommes, hissé au niveau de vertu cardinale par la religion ou de valeur immanente par la philosophie.
Définition psychanalytique :
– Transposition du chamanisme dans la religion chrétienne ou Version chrétienne de l’animisme. Mu par le désir éperdu de trouver un semblable en toute chose et de rompre sa solitude existentielle, le chrétien s’éprend de l’idée d’un lien immanent et universel entre les Hommes.
Définition scientifique :
– Comportement fondé en neurobiologie par la découverte et l’étude des neurones miroirs appelés neurones empathiques. Il a été mis en évidence que ces derniers présentent une activité aussi bien lorsqu’un individu exécute une action que lorsqu’il observe un autre individu (en particulier de son espèce) exécuter la même action, ou même lorsqu’il imagine une telle action.
- Solidarité
La Solidarité est à la fois un sentiment et un acte motivés par la conviction qu’ont des individus de l’existence d’une communauté d’intérêts entre eux. Cette Solidarité s’exprime et s’exerce généralement par le soutien et/ou par l’entraide. “Tous pour un, Un pour tous”.
Elle n’est pas, en conscience, un état permanent.
La Solidarité prend deux aspects selon que celle-ci est vécue entre égaux, ou qu’elle est vécue entre individus aux statuts social et économique déséquilibrés : Solidarité dissymétrique.
La Solidarité dans le cadre de catastrophes naturelles n’est pas commentée ici.
La Solidarité entre égaux s’apparente à une Fraternité dépourvue de charge spirituelle. La Solidarité, dans ce cas, se réduit à un soutien mutuel qui s’exerce à travers un commerce de bon aloi. Elle s’éprouve plus souvent en sentiment qu’en acte.
La Solidarité dissymétrique s’exprime entre nantis et nécessiteux. Celle-ci s’éprouve plus souvent en acte qu’en sentiment.
L’acte de Solidarité est concrétisé par une aide de nantis envers des nécessiteux, soit par donation à l’occasion de l’émergence d’une circonstance funeste qui exacerbe le lien de communauté d’intérêts par-delà les différences, soit par dispense récurrente et/ou systémique de subsides.
Cette aide, réputée désintéressée ou motivée par un sentiment de Fraternité, place les nantis en situation de bienfaiteurs vis-à-vis des nécessiteux.
Cette Solidarité est la version laïque de la Charité chrétienne, sous forme de Rédemption collective qui ne bénéficie qu’aux nantis.
La Solidarité dissymétrique, qui révèle les déséquilibres sociaux et économiques sans les modifier, est vue par les nantis comme une absolution – l’hostie de la messe qui sauve le pécheur – et vécue par les nécessiteux comme un sauvetage qui acquitte les nantis.
Ainsi la Solidarité dissymétrique, qui sauve les sauveurs, est le Commerce du Pardon, les « Indulgences » d’aujourd’hui.
Les membres du Cercle du Renouvellement Constitutionnel présentent leurs définitions du terme “Justice”.
Christian
La justice est une institution coercitive arbitraire construite par une collectivité humaine qui justifie l’exercice de sa violence légale par un concept non défini, ou qu’elle définit elle-même selon le cas, dénommé : le juste.
Jean-Charles
La nécessité est mère de connaissance ; la Justice est mère de raison.
Les règles, les lois, les normes n’ont pas été instaurées pour réglementer, ordonner, normer la société mais pour que Justice soit faite.
La Justice est un concept hérité de l’instinct de conservation normatif, c’est à dire la nécessité du maintien de conditions d’existence normales, mises à mal par l’irruption d’une situation a-normale qualifiée d’injustice.
On a tué mes enfants, on m’a chassé de chez moi, on a détruit ma récolte… Ce sont des dommages imputables désignés comme des injustices. La justice descend de la nécessité de réparation, du souhait de vengeance, du besoin de sûreté. En cela, elle est héritière de l’instinct de conservation normatif.
Le combat contre l’injustice motive un effort cognitif massif de rationalité et provoque l’émergence des concepts complexes de respect d’autrui, d’Egalité, de Liberté, de sûreté, de propriété et de territoire et de droits au sens large.
Cet effort abouti à la formulation de Droits dits Naturels (d’inspirations morales et religieuses) et concurremment de règles de lois dont procède le Droit positif.
Luc
C3-A13-J4 – Justice (juridique) : Principe (juridique) selon lequel les actions humaines doivent être approuvées ou rejetées en fonction de leur mérite au regard du droit formalisé par les Textes, et des mesures de contraintes mises en œuvre (Cf. C1-P3-A9 Châtiment).
Les membres du Cercle du Renouvellement Constitutionnel présentent leurs définitions des termes “Liberté et Égalité “.
Luc
- C3-A13-L4 – Liberté
Possibilité de faire des choix réels, en particulier dans le domaine public. - C3-A13-E2 – Égalité (juridique)
Fait pour tout Citoyen d’être égal à tout autre Citoyen au regard des Textes, et en particulier de la loi.
Christian
- La liberté signifie le droit de faire.
- Il existe deux formes d’égalité : l’égalité biologique et l’égalité sociale.
- L’égalité biologique définit une similitude parfaite entre les individus au plan des constantes physiques et naturelles : taille, poids, robustesse, puissance musculaire, faculté intellectuelle.
- L’égalité sociale définit une similitude parfaite entre les individus au plan de leurs conditions, modes et niveaux de vie.
Guillaume
- Liberté : Exercice effectif du pouvoir politique (organisation de la société), dans tous ses détails.
En sus : Jouissance de choix totaux dans le respect des principes et lois expressément décidées par les citoyens. - Égalité : application, respect, des valeurs et principes fondamentaux pour tous citoyens. Absence d’arbitraire.
En sus : Gestion éthique et humaniste des rapports sociaux (extension aux autres êtres, non citoyens).
Jean-Charles
- Liberté
La Liberté est la capacité de choisir son niveau de contrainte, d’accroître son niveau d’indépendance et d’exercer sa volonté, tout en héritant des responsabilités associées.
En cela, la Liberté est le stade immédiatement antérieur à l’état de Pouvoir. - Egalité
L’égalité consiste à traiter les individus comme on traite les nombres.
Quand elle se manifeste, c’est dans une fange démagogique (égalité en droit, égalité en dignité, égalité des chances)
L’égalité n’existe pas. Et si, par hasard, elle émergeait, il faudrait l’interdire.
Les membres du Cercle du Renouvellement Constitutionnel présentent leurs définitions des termes “Peuple, Nation, Pays, État”.
Guillaume
- Peuple : Ensemble de personnes partageant plusieurs éléments culturels, historiques, et se reconnaissant un lien commun.
- État : institution dénuée de tout pouvoir décisionnel, chargée d’enregistrer les décisions organisationnelles (et politique) des citoyens, d’assurer leurs applications, supervise et coordonne les autres institutions.
- En sus : l’état peut être décentralisé en une multitude d’institutions relevant des mêmes fonctions et limitations (zéro pouvoir décisionnel).
- Nation : Territoire partagé par les citoyens (et autres acceptés par eux), régis par les principes et lois décidés par eux.
- Pays : Nom, identité et ensemble des symboles (drapeau, hymne,..) officiels d’une nation.
Luc Laforets
- C3-A13-P2 – Peuple
Communauté humaine bâtie sur une culture commune, c’est-à-dire sur une langue, un territoire, un art de vivre et une morale partagée. - C3-A13-N4 – Nation
Projet politique d’un Peuple synthétisant la volonté de partager un destin commun. - C3-A13-E4 – État
Organisation assurant l’administration d’un Pays. - C3-A13-P1 – Pays (dans une acception large)
Nation ou ensemble de Nations dont le projet politique est accompli sur un territoire délimité par des frontières.
Christian
- Peuple : un peuple est un ensemble d’individus, une simple somme arithmétique d’individus vivant régulièrement à l’intérieur d’un territoire donné, borné par des frontières reconnues par les autres peuples et garanties par une force armée dévolue à son service.
- Nation : une nation est une entité informelle (au contraire d’un peuple qui est une donnée formelle) recouvrant l’ensemble d’un peuple et signifiant que cet ensemble s’est mis d’accord entre tous ses éléments pour apparaître uni vis à vis du monde extérieur des autres humains et pour mettre en place une organisation fondée sur un ensemble de règles coercitives.
- Etat : un état est un ensemble d’institutions créées par un peuple constitué en nation afin d’appliquer et de faire appliquer les règles coercitives en théorie librement consenties par lui, mais, dans la plupart des cas imposées par une minorité
Jean-Charles
- PEUPLE
1- Ensemble de personnes, en nombre non négligeable, vivant sur un même territoire, partageant un même idiome et uni par le sentiment d’une Communauté de destin spécifique.
2 – Ensemble des individus n’appartenant pas aux classes dirigeantes d’une société. - ÉTAT
L’État est la somme des instances mises en œuvre pour réguler les interactions entre les membres d’une communauté présente sur un territoire via l’exercice d’un pouvoir d’autorité et de contraintes collectives dans l’intérêt du ou des détenteurs dudit pouvoir.
La valeur attribuée aux notions d’Intérêt Général et de Bien Commun traduites, entre autres, dans le Contrat social et l’idéologie politique en place, caractérise les modalités de son exercice. - NATION
Nation est une notion utilisée par un Peuple pour désigner ce qui l’unit et ce qui le transcende.
La Nation est l’unité souveraine d’un Peuple organisé en État vivant sur un territoire, et s’imposant en tant que telle vis-à-vis des autres Nations ou des autres États.
A l’international, l’État est le vecteur juridique tandis que la Nation est le vecteur politique du Peuple. - PAYS
1 – Un Pays est d’abord une désignation géographique qui se réfère à un territoire borné par des frontières naturelles ou administratives.
En ce sens, utiliser le terme Pays permet de privilégier le caractère territorial et ses attributs afférents tels que les ressources minérales ou agricoles, sa démographie, son capital patrimonial, sa situation géographique et parfois géostratégique.
2 – A travers divers glissements sémantiques, un Pays désigne tantôt la population ou le Peuple présents sur le territoire concerné, tantôt l’État qui l’administre ou encore la Nation qui y règne.
Une telle utilisation permet de neutraliser les concepts attachés aux termes remplacés (Nation, État, Peuple).
3 – La polysémie du terme amène à d’autres usages qui l’assimilent aux représentations ou délégations de ce territoire (sportifs – JO -, concurrents – Eurovision -, …)